Le chemin de l'infertilité est semé d'embûches, en particulier pour les femmes dont le diagnostic ne leur permet pas de concevoir avec leurs propres ovules. L'utilisation d'ovules de donneuses ouvre une porte d'espoir pour toutes ces femmes qui, malgré cela, ne veulent pas abandonner l'idée de devenir mères.
Aujourd'hui, nous partageons avec vous l'histoire de Stéphanie, une femme qui, après plusieurs tentatives infructueuses, a trouvé dans le don d'ovules l'opportunité de réaliser son rêve de devenir mère.
Un diagnostic inattendu
Après cinq cycles de fécondation in vitro (FIV) infructueux en France, Stéphanie a reçu un diagnostic d'insuffisance ovarienne. Ses chances de concevoir avec ses propres ovules étaient pratiquement nulles. Les médecins lui ont alors proposé deux options : l'adoption ou le don d'ovules.
L'acceptation de la nouvelle n'a pas été facile. Les doutes et la peur de ne pas sentir son bébé comme le sien l'envahissent. Cependant, elle a décidé de faire confiance à l'équipe de FIV de Barcelone pour commencer son traitement avec des ovules donnés.
Surmonter les peurs : un soutien essentiel dans le processus
L'une des plus grandes craintes de Stéphanie était de savoir si elle serait capable de ressentir une véritable connexion avec son fils, sachant qu'ils ne partageaient pas leur patrimoine génétique. L'accompagnement de l'équipe médicale et psychologique de la clinique a été essentiel pour l'aider à comprendre que la maternité va bien au-delà de la génétique.
Pour sa tranquillité d'esprit, elle a choisi un donneur qui partageait ses caractéristiques physiques, ainsi que son groupe sanguin.
Un traitement plus simple que prévu
Après des traitements antérieurs dans son pays d'origine, Stéphanie a été surprise par la facilité du traitement par don d'ovocytes. Contrairement aux cycles précédents, elle n'a eu cette fois qu'à suivre un traitement avec des médicaments oraux pour préparer l'endomètre, laissant de côté les injections quotidiennes.
Lors du premier cycle de transfert, elle a pu tomber enceinte et, en outre, trois embryons ont pu être conservés pour des tentatives ultérieures.
Une deuxième tentative avec des obstacles, mais une fin heureuse
Lorsque Stéphanie et son partenaire ont décidé d'essayer d'avoir un deuxième enfant, ils étaient convaincus que les embryons vitrifiés faciliteraient le processus. Cependant, ils ont découvert qu'aucun des embryons congelés n'était valide et qu'ils devaient commencer un nouveau traitement.
C'était le premier obstacle, car il était essentiel pour eux que le donneur soit le même que pour leur première grossesse. Bien que cela n'ait pas été facile, ils ont réussi à retrouver la même personne.
Lors de cette nouvelle tentative, ils ont rencontré le deuxième obstacle. Après le transfert, l'un des deux embryons transférés s'est implanté en dehors de l'utérus, développant une grossesse extra-utérine. Bien que le pronostic soit défavorable, l'action de l'équipe médicale a permis de résoudre la grossesse extra-utérine sans mettre en danger l'autre embryon, qui a continué à se développer normalement.
Cinq mois plus tard, Stéphanie et sa famille attendent avec impatience l'arrivée de leur deuxième fille.
L'ovodonation : une nouvelle façon de créer la vie
Accepter que ses propres ovules ne puissent pas produire une grossesse peut être un processus douloureux. Cependant, pour de nombreuses femmes comme Stéphanie, le don d'ovules a été la réponse pour transformer le désir de devenir mère en une réalité. Parce que le plus important n'est pas d'où vient la vie, mais l'amour avec lequel nous la recevons.
Le témoignage complet de Stéphanie peut être écouté sur le podcast IN-Fertile Cast "Devenir parents grâce au don d'ovocytes". (uniquement disponible en français).
Dr Cristina Guix
Gynécologue spécialisée en fertilité chez Barcelona IVF