Bilan de l’étude des fausses couches à répétition :
- Analyse génétique du couple :
o Caryotypes : il s’agit de déterminer la formule chromosomique du couple. Le caryotype normal d’une femme est 46,XX et celui de l’homme est 46,XY.
o Étude chromosomique des spermatozoïdes : la méthode FISH permet de déterminer si le pourcentage de spermatozoïdes présentant des anomalies dans les chromosomes est significativement augmenté par rapport à la population fertile.
o Étude de la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes : grâce à la technique Comet, nous pouvons déterminer si l’ADN contenu dans la tête des spermatozoïdes est endommagé et savoir si ce dommage affecte l’une des deux chaînes d’ADN ou les deux. Des dommages accrus de l’ADN peuvent affecter la qualité embryonnaire et augmenter le risque d’une fausse couche.
o Hystéroscopie : elle permet d’étudier la cavité utérine pour exclure toutes malformations, polypes, myomes ou adhérences.
- Étude de l’endomètre :
o Réceptivité de l’endomètre : grâce à une biopsie de l’endomètre, nous pouvons évaluer la fenêtre d’implantation de l’endomètre et confirmer qu’elle est ouverte lors du transfert de l’embryon. Ces tests peuvent être trouvés sur le marché sous le nom d’ERA, Matricelab®.
o Étude du microbiome : une biopsie de l’endomètre nous permet de confirmer si la population de lactobacilles de l’endomètre est favorable. Elle permet également d’exclure les infections chroniques asymptomatiques (endométrite) qui pourraient interférer avec une implantation correcte, et augmenter le risque d’une fausse couche. Son nom commercial est EMMA/ALICE®.
o Cultures endométriales : utilisées en complément des études du microbiome afin que, si elles étaient positives, nous puissions choisir l’antibiotique approprié pour un traitement adéquat.
- Syndrome anti-phospholipidique : l'étude de la présence de certains anticorps qui augmentent le risque d'avortement, tels que les anticoagulants lupiques, les anti-cardiolipines ou les bêta-2 glycoprotéines
- Thrombophilies : est d'étudier les différentes altérations des facteurs de coagulation qui peuvent augmenter le risque de fausse couche. Ces études peuvent être réalisées à partir des échantillons de sang ou de salive.
Études de fragmentation de l’ADN
Qu’est-ce que la fragmentation de l’ADN ?
L’ADN transporté par le spermatozoïde dans sa propre tête peut être endommagé par l’action des radicaux libres produits dans les réactions d’oxydation. Les processus primaires du testicule et les facteurs externes qui affectent l’épididyme (canal dans lequel les spermatozoïdes mûrissent), peuvent causer un stress oxydatif qui endommage l’ADN des spermatozoïdes. Un spermatozoïde avec l’ADN endommagé a plus de risque de créer des problèmes de qualité embryonnaire et augmenter le risque d’échec d’implantation ou de fausse couche. Avoir des ovules de bonne qualité peut réduire ce risque car il a une plus grande capacité de réparation.
Des études de fragmentation de l’ADN sont généralement recommandées dans les cas suivants :
o Échecs à répétition des techniques de procréation assistée
o Varicocèle
o Hommes âgés de plus de 45 ans
o Présence de facteurs toxiques ou exposition à des températures élevées
o Infections de l’appareil génito-urinaire
Comment étudier la fragmentation de l’ADN ?
Grâce à la technique Comet, nous pouvons analyser la fragmentation de l’ADN dans un échantillon de sperme... L’étude nous indiquera s’il y a un dommage de chaîne simple ou double. Les dommages à double chaîne ont toujours un plus mauvais pronostic, surtout quand leurs valeurs sont élevées, pouvant conditionner même des anomalies chromosomiques chez les embryons qui augmentent le risque de fausse couche
Que peut-on faire en cas de problème de fragmentation de l’ADN du sperme ?
o Éliminer la cause en réduisant les habitudes toxiques (tabagisme, alcool, troubles diététiques).
Un traitement pharmacologique avec des antioxydants pour compenser les effets nocifs des radicaux libres. Ceci doit être fait pendant une période minimale de 2 mois, puis vérifier si il a eu un effet positif IMSI et Fertile Chip®. Il s’agit de deux techniques utilisées dans les traitements de fécondation in vitro nous permettant de sélectionner des spermatozoïdes à faible risque d’avoir un ADN fragmenté. En outre, la technique IMSI a l’avantage de nous permettre d’évaluer la morphologie des spermatozoïdes au moment de leur sélection.