Devenir parents grâce au don d'ovocytes

Dans ce nouvel épisode, découvrez l’histoire de Stéphanie qui après plusieurs tentatives de FIV en France et une insuffisance ovarienne a décidé avec son conjoint de se tourner vers le Don d’Ovocytes à Barcelona IVF. Stéphanie est maintenant maman d’un petit garçon et enceinte d’un autre bébé avec la même donneuse. « Le traitement de don d’ovocytes est très rapide. » « Si c’était à refaire je le referai de la même manière. »

Écoutez-le sur

Transcription

[00:00:10.680] - Speaker 1

IN Fertile-CAST, the Barcelona IVF Podcast.

[00:00:14.040] - Speaker 2

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast de Barcelona IVF. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Stéphanie qui est devenue maman grâce à un parcours de don d'ovocytes en Espagne. Stéphanie a gentiment accepté de venir nous raconter son histoire et témoigner de son expérience.

[00:00:33.050] - Speaker 2

Bonjour Stéphanie, merci d'avoir accepté notre invitation.

[00:00:38.110] - Stéphanie

Bonjour, avec plaisir.

[00:00:43.320] - Speaker 2

Stéphanie, pour commencer, est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu votre histoire, votre parcours pour avoir votre premier bébé et maintenant, une autre grossesse ?

[00:00:59.090] - Stéphanie

J'ai pas eu trop le choix que d'aller à l'étranger parce que j'ai fait plusieurs FIV ici en France qui n'ont jamais marché, qui n'ont jamais pris. J'ai jamais fait de fausse couche, rien, ça prenait vraiment pas. Nous, en France, on a le droit à cinq FIV. Au bout de la cinquième, ils se sont rendus compte que j'avais une insuffisance ovarienne. Le gynéco m'avait expliqué que c'était soit l'adoption, soit un don d'ovocytes et qu'en France, le don d'ovocytes, il y a une liste d'attente qui est de quasi quatre ans. Quatre ans, c'était quand même beaucoup à attendre.

[00:01:41.200] - Stéphanie

Après, il m'avait dit « Vous pouvez aller à l'étranger ». Il m'avait proposé la Belgique, l'Espagne et puis je crois que c'était la Turquie qu'il m'avait dit, je me rappelle plus. Après, on a réfléchi parce que c'est dur à entendre quand même parce que se dire « Aller à l'étranger pour un don d'ovocytes ». Puis, j'avais du mal à me dire en tête que ça sera mon bébé, ça sera mon enfant. J'avais du mal à me mettre ça en tête parce que c'est pas évident.

[00:02:11.950] - Speaker 2

Vous avez décidé l'Espagne parce que c'était proche de chez vous, les origines, etc.

[00:02:17.890] - Stéphanie

Voilà.

[00:02:20.990] - Speaker 2

[inaudible 00:02:20]. Avant de démarrer ces démarches de don d'ovocytes, est-ce que vous avez eu des questionnements particuliers ? Des doutes ?

[00:02:34.120] - Stéphanie

Oui, je savais pas du tout comment ça allait se passer. Pour moi, dans ma tête, c'était « Oui, je vais le porter mais est-ce qu'il y aura quand même des ressemblances, est-ce que ça sera vraiment mon enfant ? ». C'est des questions qu'on se pose parce qu'on va dans l'inconnu. Après, c'est vrai que j'ai tout le temps eu le contact avec Frédéric. C'est tout le temps lui que j'avais au téléphone ou par mail. C'est vrai qu'il nous a tout expliqué. Je me suis dit « Je vais tenter si ça peut me permettre d'avoir des enfants, je vais pas laisser tomber, je vais y aller ».

[00:03:15.730] - Speaker 2

Vous avez échangé avec votre coordinateur à la clinique qui était Frédéric. Finalement, vous vous êtes lancé dans les démarches. Ça a fait son petit bonhomme de chemin, si je peux dire. Puis, vous vous êtes lancé au niveau du protocole. Comment est-ce que ça s'est passé pour vous entre le moment où vous avez contacté la clinique et le moment où vous avez démarré le protocole ?

[00:03:45.370] - Stéphanie

Au début, c'était le premier appel avec Frédéric qui nous a un petit peu tout expliqué : les démarches, le coût parce que c'est un coût pour nous les Français. Après, c'est un premier rendez-vous par Skype avec le docteur de là-bas, Docteur Colodrón. Elle nous a aussi réexpliqué le protocole, comment ça allait se passer. Elle nous a demandé de tout envoyer ; le dossier médical que j'avais fait ici, les prises de sang et j'ai fait des échographies, un peu tout.

[00:04:20.650] - Stéphanie

De là, on a dit « Allez, on se lance ! » et de là, on a commencé le protocole.

[00:04:28.150] - Speaker 2

D'accord. Donc, vous avez fait le premier rendez-vous par Skype avec le Docteur Colodrón, c'est ça ?

[00:04:33.580] - Stéphanie

Oui, tout à fait.

[00:04:35.710] - Speaker 2

Après, vous êtes venus en Espagne une première fois ?

[00:04:38.300] - Stéphanie

Une première fois pour que mon conjoint donne sa semence, son sperme. En tout, on y est allé deux fois, pour la première fois. On y a été que deux fois. Ça a pris du premier coup donc on a eu la chance.

[00:05:01.840] - Speaker 2

Vous avez fait un premier transfert ?

[00:05:04.570] - Stéphanie

On a fait un premier protocole où je devais juste prendre des cachets, des gélules pour stimuler un petit peu. Après, on a eu cinq embryons la première fois. Sur les cinq, on en a transféré deux où j'ai eu mon fils et le deuxième n'a pas tenu. C'est super rapide le traitement. À partir du moment où on commence le protocole, tout s'enchaîne. C'est vachement rapide.

[00:05:44.960] - Speaker 2

Par rapport au FIV que vous aviez fait avec vos propres ovocytes en France, finalement, ça n'avait rien à voir. C'était beaucoup plus calme comme protocole ? Vous avez pas eu d'injections par exemple ?

[00:05:56.180] - Stéphanie

Voilà. J'ai pas eu de piqûres, j'ai juste des cachets à prendre, des gélules. C'était rapide.

[00:06:06.320] - Speaker 2

Pour préparer l'endomètre simplement. Finalement, la différence avec la FIV que vous aviez fait en France c'est que là, vous avez juste fait une préparation de votre endomètre pour accueillir l'embryon que vous avez créé avec votre donneuse qui avait été choisie pour vous et les spermatozoïdes de votre conjoint.

[00:06:25.790] - Stéphanie

Voilà, c'est ça.

[00:06:29.240] - Speaker 2

Une fois que vous avez eu le transfert de ces deux embryons, les autres ont été congelés, c'est ça ?

[00:06:35.960] - Stéphanie

Oui, il en restait trois qui ont été congelés. Quand on a fait des transferts quelques temps après, ça n'a jamais marché par contre là.

[00:06:49.910] - Speaker 2

Les autres n'ont pas fonctionné ? C'est pour avoir un autre bébé après votre petit garçon, ça n'a pas fonctionné. Là, vous avez refait une stimulation avec une nouvelle donneuse, c'est ça ?

[00:07:07.910] - Stéphanie

Non, j'ai voulu la même et j'ai réussi à avoir la même.

[00:07:10.880] - Speaker 2

Vous avez réussi à avoir la même ?

[00:07:16.760] - Stéphanie

Oui, oui. On a réussi. Je préférais avoir la même que de me dire...

[00:07:23.660] - Speaker 2

Effectivement, c'est quelque chose qu'il est possible de faire lorsqu'on veut plusieurs enfants c'est de demander à avoir la même donneuse.

[00:07:32.480] - Stéphanie

Oui. Elle aurait pu refuser puis au final elle a accepté. J'étais bien contente.

[00:07:41.570] - Speaker 2

Pour le deuxième cycle, comment ça s'est passé ?

[00:07:49.130] - Stéphanie

On a recommencé pareil, le même protocole que pour la première. On en a mis deux aussi. Sur les deux, il y en a un qui a pris et pas le deuxième. Le deuxième essai s'est mal dirigé, il s'est implanté sur ma trompe. J'ai fait une grossesse extra-utérine en même temps. J'ai dû me faire opérer pour qu'il puisse l'enlever. Ils m'ont enlevé la trompe, ils ont tout enlevé du coup.

[00:08:18.920] - Speaker 2

Vous avez quand même gardé cette grossesse ?

[00:08:21.050] - Stéphanie

Cette grossesse a quand même résisté. C'est bien parce qu'ils ne pensaient pas du tout qu'elle allait tenir.

[00:08:30.000] - Speaker 2

Oui, c'est vrai que les grossesses extra-utérines, ça peut arriver même en faisant des transferts. C'est vrai que ça diminue le risque mais effectivement, dans certains cas, ça peut arriver. On a parlé des donneuses. Votre donneuse, comme elle a été choisie ?

[00:08:46.630] - Stéphanie

Par rapport à mon physique à moi, vu que c'était moi qui avais le souci. Ils ont pris quelqu'un qui me ressemblait : couleur de cheveux, même couleur de type peau. Elle était plus jeune que moi. Après, on connait pas trop des renseignements sur elle. On sait juste la couleur de cheveux, couleur de peau, son âge et ses origines.

[00:09:08.290] - Speaker 2

Et le groupe sanguin aussi, non ?

[00:09:09.820] - Stéphanie

Et le groupe sanguin qui est le même que moi, tout à fait.

[00:09:13.060] - Speaker 2

Cette étape du transfert, comment ça s'est passé ?

[00:09:18.220] - Stéphanie

Il y a toujours une partie de stress. Déjà, je suis stressée de nature. Mais, on est toujours bien reçu à la clinique, ils sont tous agréables, ils te mettent à l'aise. Après, c'est rapide, un transfert d'embryon. C'est très rapide mais ça se passe plutôt bien. C'est l'attente après qui est longue, 15 jours à attendre. C'est plutôt angoissant, on va dire, je stressais.

[00:09:45.010] - Speaker 2

Comment ça s'est passé les 15 jours ? Vous, quelle était votre stratégie finalement ?

[00:09:54.010] - Stéphanie

J'attends, je patiente. Mais, c'est vrai qu'au bout d'un moment, ils disent d'attendre 15 jours pour faire le test de grossesse mais on a toujours envie de le faire avant. Là, pour la deuxième fois, je l'ai fait, j'étais à 12 ou 13 jours. Il était positif donc j'étais contente aussi. Après, j'ai fait la prise de sang. Mais, c'est vrai que l'attente est longue. 15 jours, c'est pas long en temps normal mais là, c'est long.

[00:10:15.400] - Speaker 2

Vous travaillez pendant ce temps-là ou comment ça se passe ?

[00:10:18.440] - Stéphanie

Non, je travaille pas. Je me mets en arrêt.

[00:10:24.570] - Speaker 2

Il y a des personnes qui préfèrent travailler, d'autres qui préfèrent s'arrêter.

[00:10:30.850] - Stéphanie

Moi, j'ai un travail qui est très physique donc je voulais pas prendre le risque [inaudible 00:10:39] travailler [inaudible 00:10:39] et tout le protocole. Donc, là, pareil.

[00:10:49.900] - Speaker 2

Là, vous êtes enceinte d'un deuxième ?

[00:10:55.350] - Stéphanie

Oui.

[00:10:55.990] - Speaker 2

Vous ne connaissez pas encore le sexe, je crois ?

[00:10:58.430] - Stéphanie

Si, si. Je connais parce que j'arrive dans mon cinquième mois et c'est une petite fille.

[00:11:02.840] - Speaker 2

C'est une petite fille ? Félicitations !

[00:11:06.600] - Stéphanie

Merci.

[00:11:09.790] - Speaker 2

Effectivement de la même donneuse ?

[00:11:12.070] - Stéphanie

Tout à fait, oui.

[00:11:14.020] - Speaker 2

Pour la suite, il y a souvent dans le don d'ovocytes, une question qui revient un petit peu. Est-ce que vous avez décidé finalement de parler du don d'ovocytes à vos enfants plus tard ?

[00:11:27.320] - Stéphanie

On hésite. Là pour l'instant, je suis plutôt au point de dire non, j'ai pas trop envie d'en parler. Après, il est petit encore donc on a encore le temps de se poser la question. Pour l'instant, je suis plutôt dans « Non, je veux pas lui en parler ».

[00:11:45.350] - Speaker 2

Il faut savoir qu'en Espagne, le don d'ovocytes est anonyme. C'est vrai qu'aussi, on va plutôt laisser le choix aux parents d'en parler ou pas.

[00:11:58.490] - Speaker 2

Le groupe sanguin des parents est bien appareillé avec le groupe sanguin de la donneuse pour qu'il y ait une cohérence aussi. C'est vrai que souvent, on nous pose la question. Il y a des couples ou des femmes aussi qui souhaitent pas forcément en parler ou qui, en tout cas, veulent avoir l'option et se laisser le temps de la réflexion. C'est vrai que le matching sanguin permet aussi de pas forcément avoir à parler du don à son enfant plus tard.

[00:12:38.710] - Stéphanie

Il y a des personnes autour de moi qui ne savent pas ce que j'ai fait, le parcours que j'ai fait, que j'étais allée à l'extérieur et tout. Il y a des personnes qui me disent « Il te ressemble, ton fils, c'est dingue ». C'est vrai qu'après, il me ressemble. Il a peut-être des mimiques ou des choses comme ça. Mais, j'avais du mal à me dire ça aussi, que les gens disent il me ressemble mais dans ma tête, je me dis « C'est pas possible ». J'avais du mal avec ça aussi.

[00:13:08.600] - Stéphanie

Maintenant, je me dis, peut-être. Je l'ai porté, il s'est nourri dans moi donc peut-être qu'il peut avoir quelque chose de moi. C'est possible parce qu'il a 25 pour cent de moi quand même donc je me dis oui. Mais, au début, j'avais du mal avec ça quand même.

[00:13:26.780] - Speaker 2

Sur le fait qu'on vous dise qu'il vous ressemble et que vous sachiez qu'il vienne -

[00:13:32.240] - Stéphanie

Oui, je me disais « Non, c'est impossible ».

[00:13:35.540] - Speaker 2

C'est marrant parce que souvent, lorsqu'on discute avec les patientes, c'est vrai qu'il y a quand même une chose qui est importante, c'est que lorsque votre enfant lorsqu'il grandit aussi, ils ont tendance à imiter leurs parents, etc. Effectivement, vous parliez de mimiques, d'expressions, c'est ce qui fait aussi que les enfants nous ressemblent. C'est pas seulement le caractère [diaphonie 00:14:07]. C'est vrai qu'il y a l'effet de ressemblance. Effectivement, en Espagne, on doit choisir une donneuse qui a les caractères physiques les plus proches possibles de la future maman.

[00:14:22.980] - Speaker 2

Mais des fois, il y a des couples qui, avec leurs propres gamètes, ont des enfants qui leur ressemblent pas du tout.

[00:14:29.180] - Stéphanie

Oui, c'est vrai.

[00:14:34.940] - Speaker 2

C'est vrai qu'il y a toute une réflexion sur le côté physique du don. Quand vous le voyez en sens inverse, vous vous dites « Non, il peut pas me ressembler », etc. Mais aussi, au final, si. Vous l'avez porté, c'est vous qui l'élevez, l'éducation. Par exemple, souvent on nous pose la question par rapport au QI, au quotient intellectuel. C'est vrai que ce qui fait aussi quand même la grosse partie du développement de l'enfant, c'est l'éducation des parents et ce qu'on va leur apporter.

[00:15:09.550] - Stéphanie

Bien sûr, ce qu'on va leur inculquer, tout ça.

[00:15:12.220] - Speaker 2

C'est pas parce qu'une donneuse a un QI très, très élevé que ça va forcément... Il n'y a pas vraiment d'étude qui le démontre non plus. Vous, qu'est-ce que vous aimeriez dire aux femmes, aux couples qui doivent passer par un don d'ovocytes pour avoir leurs enfants et qui se posent des questions, qui doutent ?

[00:15:40.600] - Speaker 2

Vous avez du recul, vous avez votre fils. Vous êtes en train de voilà avec la petite deuxième. Qu'est-ce que vous aimeriez partager par rapport à ça ?

[00:15:50.920] - Stéphanie

J'ai envie de leur dire de ne pas hésiter maintenant, d'y aller, de se lancer ? Après, c'est sûr que c'est pas évident. C'est quand même un pas à faire. On se lance quand même dans l'inconnu. Mais, au jour d'aujourd'hui, je regrette rien et si c'est à refaire, je referai, sans problème.

[00:16:12.940] - Speaker 2

Oui, c'est vos enfants.

[00:16:15.910] - Stéphanie

Oui.

[00:16:16.300] - Speaker 2

C'est vrai que c'est toujours au départ, un don d'ovocytes, un deuil de sa propre [inaudible 00:16:25] parce qu'au départ, quand on pense à avoir un enfant, la première option à laquelle on pense, bien évidemment. C'est vrai que quand on discute avec les mamans qui ont leurs enfants, c'est vrai que je pense que tous les jours c'est votre enfant et point.

[00:16:49.820] - Stéphanie

Oui, oui. Après, c'est vrai que c'est compliqué parce que moi, j'ai appris que je pouvais pas avoir d'enfant naturellement, naturellement entre guillemets, que c'est ou l'adoption ou les dons d'ovocyte donc il fallait aller à l'étranger. Ça fait beaucoup quand même d'un coup. Je me dis [inaudible 00:17:11] se lancer, c'était compliqué au début de pas savoir, de pas connaître. J'avais personne autour de moi qui avait procédé comme ça donc je pouvais me renseigner nulle part mise à part regarder un peu dans les forums par Internet.

[00:17:26.900] - Stéphanie

Même si la famille ou les copines, elles se disent «Lance-toi, vas-y », t'as toujours un moment de réflexion où tu te dis « Est-ce que j'y vais, ça va marcher ? ». Puis après une fois qu'on est lancé, encore mieux quand ça réussit.

[00:17:44.310] - Speaker 2

En France, vous aviez un gynécologue qui vous a accompagné pendant la préparation ?

[00:17:49.170] - Stéphanie

Il m'a juste dit que c'était soit l'adoption, soit le don. Il m'avait dit en revanche que c'était quatre ans d'attente. Quatre ans, c'était trop, je veux pas attendre quatre ans. Vous imaginez, j'aurais pas encore commencé là.

[00:18:03.450] - Speaker 2

Vous aviez quel âge ?

[00:18:06.270] - Stéphanie

J'ai eu Léandro en 2019. Là, je vais avoir 39 donc 2019, j'avais 37 ans.

[00:18:25.170] - Speaker 2

Attendre quatre ans, vous auriez eu 41 ans.

[00:18:28.200] - Speaker 2

Oui, voilà. À moins d'apporter une donneuse pour quelqu'un d'autre et là, il m'a dit qu'on passe le dossier de quatre ans à trois ans voire 2 ans. Mais, il faut toujours patienter, il faut toujours attendre des années. Après, ça laisse aussi à réfléchir quand on va à l'étranger parce que c'est quand même un budget. C'est un coût qui est énorme.

[00:18:55.410] - Speaker 2

C'est sûr qu'en France, tout est remboursé. C'est vrai que le fait d'aller à l'étranger, il n'y a plus cette notion de -

[00:19:01.740] - Stéphanie

Non.

[00:19:03.000] - Speaker 2

Effectivement. Au niveau de la clinique, la prise en charge, vous avez toujours communiqué en français ?

[00:19:11.370] - Stéphanie

Tout à fait. C'est ça qui m'a plu, oui. Beaucoup de personnes en Espagne parlent français, j'ai aucun doute. Mais ce qui m'a plu le plus dans IDF et qui m'a dit « Va là-bas », c'est qu'à chaque fois que je téléphonais, j'avais toujours Frédéric, j'avais jamais un autre interlocuteur. Là, je me dis au moins, c'est bien, j'ai pas à réexpliqué à chaque fois. Pour moi, c'était un point positif de me dire que j'allais toujours avoir la même personne et elle allait s'occuper de mon dossier. Frédéric, franchement, il est au top. Il est très gentil.

[00:19:52.040] - Speaker 2

Frédéric, coordinateur de la clinique. Il est français d'ailleurs, lui aussi.

[00:19:56.700] - Stéphanie

Oui, il est pas loin de chez moi. Il n'habite pas loin de chez moi à la base. Il est Lyonnais.

[00:20:02.490] - Speaker 2

Le fait qu'il connaisse aussi le fonctionnement de la France. Avec le confinement, c'était pratiques. C'est vrai qu'au niveau de la prise en charge, il n'y a pas de doute au niveau de la communication. C'est vrai que ce qui peut effrayer quand on est habitué à être soigné, à être pris en charge dans son pays, devoir passer la frontière, ça peut être inquiétant.

[00:20:30.000] - Speaker 2

C'est vrai qu'une fois que c'est parti, que vous avez votre correspondant en plus qui est français, finalement vous avez l'impression d'être suivi en France. L'avantage, c'est que vous êtes venus pas beaucoup de fois finalement. Avant la première grossesse, vous êtes venus que deux fois.

[00:20:48.060] - Stéphanie

Oui, la première fois, on est venu deux fois. Après, on y est retourné deux fois de suite, là, ça n'avait pas marché. Mais, ça nous a permis de connaître Barcelone, on a visité, on a bien aimé. On continue y revenir d'ailleurs pour se promener. C'était toujours un plaisir d'y aller.

[00:21:06.690] - Speaker 2

Vous êtes venus en voiture ?

[00:21:08.790] - Stéphanie

La toute première fois, on est venu en avion. Après toutes les autres fois, on est venu en voiture. En voiture, on met quatre heures, quatre heures et demie. C'est pas très long.

[00:21:28.800] - Speaker 2

Peut-être qu'on vous verra plus tard pour un troisième, je sais pas ?

[00:21:35.650] - Stéphanie

Non, je pense qu'on va s'arrêter à deux. C'est bien déjà. Il nous reste deux embryons encore mais je pense que deux, c'est bien déjà.

[00:21:49.540] - Speaker 2

[inaudible 00:21:49] en Espagne, pour l'instant, ils sont congelés et après vous aurez la possibilité de réfléchir : vous voulez garder, les donner ou autre, il y a cette possibilité.

[00:22:07.560] - Stéphanie

Je pense que deux c'est déjà bien. En plus garçon, fille, je peux pas rêver mieux là. C'est le top, on ne peut pas avoir mieux la chance.

[00:22:19.230] - Speaker 2

En tout cas, Stéphanie, merci beaucoup de nous avoir raconté votre parcours parce que je crois que pour les femmes, les couples qui se posent des questions, c'est important aussi de savoir comment ça se passe finalement un petit peu en pratique, voir qu'ils sont pas les seuls à se poser des questions aussi avant de se lancer.

[00:22:41.320] - Stéphanie

C'est sûr que moi au début, quand je me suis lancé, j'aurais bien aimé que quelqu'un m'aiguille, on va dire, m'explique, me dit. Au final, moi, j'ai une copine, pareil, elle avait eu deux enfant et par la suite, elle arrivait plus.

[00:22:58.220] - Stéphanie

Elle s'est rendue à IVF. Elle était suivie au même endroit que moi en France et elle m'avait demandé où j'avais été, je lui avais dit. Elle était rentrée en contact avec IDF. Pour l'instant, ça n'a pas marché, elle a fait des fausses couches. J'aurais aimé être dans son cas, me dire que j'ai quelqu'un qui me conseille, me dit où aller, qui m'explique un petit peu le protocole. Après, voilà, on s'est lancé dans l'inconnu et ça s'est bien passé.

[00:23:32.980] - Speaker 2

Le démystifier un petit peu, toutes ces démarches qui sont nouvelles, toutes ces questions.

[00:23:39.600] - Stéphanie

Oui. Après, il a fallu se rendre chez le médecin parce qu'il nous envoyait les ordonnances en espagnol, pour faire les examens, pour avoir la première fois, les piqûres. Moi, j'avais demandé à avoir le traitement ici pour après la ramener comme ça me faisait un coût moins cher. Il m'a enlevé le prix des médicaments donc il faut que le médecin soit d'accord pour refaire les ordonnances en français. C'est vrai que c'est pas tout le monde qui... Il fallait savoir pas mal de choses quand même. Là, on s'est pas trop mal débrouillé

[00:24:17.220] - Speaker 2

C'est parti, ça s'est fait. Les projets de bébé ont abouti. C'est en tout cas une belle histoire.

[00:24:28.100] - Stéphanie

On regrette rien.

[00:24:30.260] - Speaker 2

Ça rassurera les personnes qui ont leur projet de bébé, qui sont dans cette situation que vous avez vécue de se dire « Je dois passer au don d'ovocytes parce que je suis en insuffisance ovarienne ». Il y a beaucoup de femmes dans ce cas. Finalement, vous avez réussi à avoir vos enfants. C'est un garçon et bientôt une petite fille, c'est super. C'est possible. Vous aviez pensé à l'adoption aussi pas ou c'était pas une option ?

[00:25:10.780] - Stéphanie

Non, on voulait pas trop. Après, il en faut des gens qui adoptent mais moi, j'aurais pas pu. J'aurais pas pu.

[00:25:23.800] - Speaker 2

C'était une démarche différente.

[00:25:26.560] - Stéphanie

Oui, c'est pas pareil. J'aurais pas, non.

[00:25:30.550] - Speaker 2

Oui, c'est un choix.

[00:25:32.700] - Stéphanie

C'était pas pour moi.

[00:25:34.410] - Speaker 2

C'est vrai qu'un don d'ovocytes, il y a une grossesse, vous portez votre enfant. Il y a un lien quand même qui se crée.

[00:25:49.180] - Stéphanie

Voilà et puis on vit l'accouchement, on le vit tout au long de la grossesse. [inaudible 00:25:51] l'adoption, non.

[00:26:10.630] - Speaker 2

En tout cas, un grand merci pour votre témoignage.

[00:26:15.760] - Stéphanie

Merci à vous.

[00:26:17.800] - Speaker 2

fin de grossesse et puis, je vous dis à très bientôt.

[00:26:21.850] - Stéphanie

Oui, pas de souci. Merci beaucoup.

[00:26:32.710] - Speaker 1

IN Fertile-CAST, the Barcelona IVF Podcast.

Dans ce podcast, nous parlons de…